Il est des décisions qui secouent l’opinion publique et l’écosystème marin avec la même intensité. Récemment, la gouvernance française a été ébranlée par une mesure jugée pernicieuse vis-à-vis de la protection des dauphins dans le Golfe de Gascogne. Le Conseil d’État, après avoir ordonné des mesures strictes pour protéger ces cétacés, a observé avec consternation la publication d’un projet d’arrêté gouvernemental qui risque, par des dérogations inattendues, de miner les efforts de conservation et d’entraver la justice. Ce dossier, brûlant en ce mois de septembre 2023, suscite des remous jusque dans les profondeurs de notre conscience environnementale.
La directive claire du Conseil d’État
La situation des petits cétacés dans le Golfe de Gascogne est critique. Face à ce constat, le Conseil d’État a pris des mesures fermes. Il a explicitement ordonné au gouvernement de mettre en œuvre des actions concrètes afin de prévenir les dommages causés par les filets de pêche—une menace directe pour ces espèces marines.
Projet d’arrêté : entre consultation publique et contestation
Le gouvernement a répondu par la publication d’un projet d’arrêté, actuellement sous l’œil scrutateur de la consultation publique. Mais ce texte propose des dérogations qui, selon les experts et les protecteurs de l’environnement, s’opposent tant aux recommandations scientifiques qu’à la décision déjà prononcée par le Conseil d’État.
Un mépris de justice aux conséquences dramatiques
Ces dérogations gouvernementales sont perçues non seulement comme une entrave à la justice, mais également comme une sentence potentielle pour l’avenir des dauphins et marsouins. Elles sont accusées d’ouvrir la voie vers une possible extinction, témoignant d’un mépris dangereux pour la décision rendue par le plus haut tribunal administratif de France.
La controverse autour des exemptions de fermeture de la pêche
Les pêcheurs qui pratiquent des méthodes à haut risque pour les cétacés semblent être épargnés par cette décision, un fait qui soulève l’indignation. Dans le même temps, les petites embarcations, supposées moins nuisibles, se trouvent exemptées, creusant un fossé de disparités entre les acteurs de la pêche.
L’appel à des fermetures temporaires pour l’équilibre écologique
Il devient évident que des fermetures temporaires de certaines pêcheries sont essentielles non seulement pour protéger les cétacés, mais aussi pour maintenir un équilibre écologique vital. Ces mesures sont d’autant plus cruciales que le gouvernement se montre réticent à compenser les pêcheurs affectés, malgré la possibilité d’utiliser des fonds européens prévus à cet effet.
Les associations à la barre de la mobilisation
Les associations environnementales ne restent pas silencieuses. Elles se font le relais de la science et de la justice en réclamant que le projet d’arrêté soit révisé en accord avec ces principes fondamentaux. Elles lancent également un appel urgent à la Commission européenne pour qu’elle intervienne dans cette affaire de gestion des ressources marines et de préservation de la biodiversité.